Tour de Madagascar

Emile Randrianantenaina gagne le VIII Tour de Madagascar

En plein dans le mille. Émile Randrianantenaina redonne l’espoir au cyclisme malgache en digne relève des Ravoatabia et autre Relaha. Il a signé une seconde victoire d’affilée, hier.
Deuxième victoire de suite pour Émile Randrianantenaina en s’imposant devant les coureurs français. Il reçoit une paire de roues à 2 000 euros, un million d’ariary en banque et un chèque de 350 000 ariary, à part ses primes sur le Tour.
La messe est dite sur ce qui est du huitième Tour cycliste international de Madagascar (TCIM). Emile Randrianantenaina, de l’équipe nationale malgache B, vient de rééditer son exploit de 2010. Il gagne l’évènement phare du cyclisme malgache de l’année.
Après avoir effectué une remarquable étape n°8 reliant Miandrivazo à Mandoto, jeudi, ce jeune coureur de 22 ans est parvenu à prendre le dessus sur ses principaux adversaires, à l’instar des Français Alexis Tourtelot (2e) et Médéric Clain (3e). En enregistrant une avance de plus de deux minutes, il a tout simplement géré son effort durant la 10e et dernière étape d’hier qui s’est achevée autour du lac Anosy.
« Au début du Tour, je ne pensais pas vraiment que j’allais gagner encore une fois le TCIM. Mais tout s’est joué à l’arrivée à Mandoto et il a suffi de se surpasser sur cette étape pour s’imposer. Je tiens également à féliciter Médéric Clain et Alexis Tourtelot qui sont venus à Madagascar pour nous apprendre ce que c’est de courir en équipe », rappelle Emile Randrianantenaina, double vainqueur, donc, du TCIM

Moments de frayeur

Autour du lac Anosy, c’est l’intraitable Alexis Tourtelot de l’équipe Castel Events qui s’est imposé sur un quart de roue devant le légendaire Armand Henriette. Il boucle les 45 tours du lac Anosy en 2h 6mn 48s après ses succès enregistrés à Ihosy et à Ambositra.
Emile Randrianantenaina a tout de même eu quelques moments de frayeur, vite oubliés. Il subit une crevaison à dix tours de l’arrivée, mais c’est ses cinq équipiers de l’équipe nationale A (Herizo, Ravoatabia, Hasinavalona et Célestin ) qui se sont arrêtés, ont fait demi-tour pour l’emmener terminer l’étape sans trop de problème.
« C’était une belle victoire et je suis vraiment content de l’avoir gagné car c’était un de mes principaux objectifs de gagner la dernière étape à Anosy. Maintenant, je garde de bons souvenirs du Tour de Madagascar, espérons que je serai présent l’année prochaine », explique Alexis Tourtelot, deuxième du TCIM 2011.
En tout, les Français de l’équipe Castel Events ont gagné six étapes sur les dix en jeu. Les Réunionnais en ont gagné une par le biais de Cédric Gasnier à Fianarantsoa. Les Malgaches pour leur part, en ont gagné trois (Manjakazafy Lantonirina à Sakaraha et à Morondava, puis Emile Randrianantenaina à Mandoto)
Sur les huit éditions du Tour cycliste international de Madagascar, on a enregistré quatre victoires françaises (Philippe Lepeurien en 2005, Michael Male en 2007, Romain Ramier en 2008 et Frédéric Rangee en 2009) mais aussi et surtout quatre autres victoires malgaches (Jean de Dieu Rakotondrasoa, alias Ravoatabia, en 2004 et 2006 et Emile Randrianantenaina en 2010 et 2011)
« Pour l’édition de 2012, on a comme perspective de démarrer la première étape sur un circuit de ville à Nosy Be. Après, le parcours se ruera vers Antsiranana, Mahajanga, Ankazobe, puis dans l’est, à Toamasina, du côté de Mahanoro, pour finir à Antananarivo autour du lac Anosy », rappelle fièrement Jean Claude Relaha, président de la Fédération malgache de cyclisme.

MOTS CROISÉS ---------------------------------------------------------------

Francis Ducreux, promoteur du Tour cycliste international de Madagascar
En toute honnêteté, je peux dire qu’au niveau de l’organisation, cette édition a été bien meilleure que les sept premières. La restauration et l’hébergement des coureurs se sont beaucoup améliorés. Comme je l’ai toujours dit, le Tour de Madagascar est un tour jeune et ce sera au fil des années qu’on pourra gagner en professionnalisme et en prestige. Cet objectif, on ne pourra le réaliser sans l’appui de nos sponsors à qui j’adresse mes sincères remerciements. C’est grâce à leurs efforts qu’on pourra pérenniser le TCIM et voir grand dans l’avenir. N’oublions pas de remercier le Président de la Haute autorité de la transition, le ministre des Sports, ainsi que le président de la Délégation spéciale d’Antananarivo, qui font du Tour une véritable
institution.

Médéric Clain, vainqueur du maillot THB du vainqueur aux points
C’était un beau Tour de Madagascar 2011. On n’a pas gagné, mais on a quand même compté six victoires d’étape. On était venu surtout pour partager nos expériences et je crois sincèrement que le niveau des coureurs malgaches a beaucoup évolué. Maintenant, il reste à les encadrer comme il le faut et c’est en faisant quelques courses dans l’année qu’ils pourront vraiment progresser.

Jacques Dilet , directeur général de la Bank of Africa
On est assez satisfaits de ce qui est de l’organisation du TCIM. On a vu une victoire malgache une fois de plus et c’est vraiment encourageant comme résultat. On ouvre un compte Tahiry où il y a un million d’ariary pour Emile Randrianantenaina, car il le mérite. Maintenant, on promet d’être là en 2012, en 2013 et dans les années à venir.

Gérard Botralahy, ministre des Sports
J’ai été à Toliara pour donner le départ du TCIM 2010 et j’ai beaucoup aimé voir les coureurs à l’œuvre dans leurs efforts. Autour du lac Anosy, j’ai vu encore mieux. J’ai vu un bel exemple de solidarité, surtout quand les équipiers d’Emile Randrianantenaina se sont arrêtés et sont revenus pour l’aider dans sa course. Je crois que si les politiciens malgaches faisaient pareil, on sortirait vraiment de la crise.


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